Géneviève Dermenjian, Irène Jami et Annie Rouquier, La place des femmes dans l'histoire : une histoire mixte, 2010 (fiche de synthèse).
Les chapitres 16 et 23 éclairent la question des "Conditions féminines dans une société mutation". En effet, ils indiquent qu'il existe deux idéologies au XIXe siècle. L'une qui porte sur la différence entre les sexes et l'autre sur la similitude des sexes. La première permet de maintenir les inégalités entre les hommes et les femmes. La seconde affirme que le point commun entre les deux sexes est la raison, la différence physique n'étant que secondaire.
Dans ce contexte, des revendications largement féminines se multiplient pour acquérir des droits politiques (pour obtenir le droit de vote et d'éligibilité) et/ou pour acquérir des droits sociaux et économiques. Ces revendications s'expriment lors de meetings, de pétitions, de réunions mais aussi dans la presse écrite (La Citoyenne, d'Hubertine Auclert).
Le terme "féministe" est un néologisme inventé en 1870 par la médecine pour désigner un homme qui présente des signes de féminité. Le terme "féministe" est repris par Hubertine Auclert en 1882 pour désigner la lutte pour l'amélioration de la condition des femmes.
Les revendications féministes s'inscrivent dans un mouvement européen et nord-américain. En Allemagne et aux Etats-Unis par exemple, des mouvements féministes formulent des revendications similaires. Seule la péninsule scandinave donne le droit de vote aux femmes à la fin du XIXe siècle.